Par YO-HOUNKILAM JULES DANIEL
Le pouvoir en Afrique n’est pas une affaire politique mais de clan au pouvoir. L’ère nous démontre les réalités que celui-ci prend la forme d’«héritage».
Au fil du temps, tous les Présidents africains prendront l’exemple du Togolais Faure Gnassingbé et Congolais Joseph Kabila.
Le père doit être remplacé par le fils, ceci dans le but de préserver les acquis et le pouvoir qui leur a été légué par »Dieu ».
Pour s’en convaincre l’on peut faire un tour d’horizon.
La surprise d’été 2008 au Sénégal aura été la présentation à l’Elysée du fils du président Karim Wade l’héritier du « Gorgui » est déjà sur le podium.
Jeune financier formé en Angleterre, Karim Wade ayant raté les municipales, ne souhaite pas jeter la manche après la cognée.
Les futures recettes de l’uranium du Niger ont donné un coup de jeu au Président Mamadou Tandja qui après la modification de la Constitution passe la manne à son fils Ousmane dit « Gober » chouchou des chinois, et le défunt doyen Oumar Bongo Ondimba qui lui aura discrètement encouragé son fils Ali Bongo à aller se présenter à l’Elysée , et en juin 2OO8 il aurait parlé à son « fiston » sous la tente à Tripoli, au colonel KADHAFI qui prépare lui-même Seif el-islam à la succession.
A Brazzaville, chez Denis Sassou Nguesso, Denis Christel dit « kiki » patron de contrôle de Contrade une société se prépare à la succession du Président congolais avec le soutien de sa grande sœur Claudia, Conseillère très écoutée du Président de la République Sassou.
Gamal Moubarak de l’Egypte se prépare ardemment aussi à la succession.
Déjà il est à la tête d’une commission politique du parti de la majorité et a réussi à placer bon nombre de ses hommes à la tête du Ministère de la souveraineté dans le nouveau gouvernement.
Au Tchad l’héritier Brahim Deby assassiné à Paris dans des conditions non encore élucidées se comportait en futur Président. Celui-ci laisse aujourd’hui les cousins profiter des largesses du pouvoir. Comme si cela ne suffisait pas, ils sont parachutés à la direction des grandes institutions sinon sociétés juteuses.
Pour finir, en Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo entrée en politique avant de devenir l’épouse de Laurent croit dur comme fer à sa destinée présidentielle.
Et Gbagbo lui aussi après sa défaite aux élections présidentielles présente une attitude suicidaire pour se maintenir au pouvoir malgré les pressions des institutions internationales.
Ces exemples prouvent à suffisance les ambitions de nos chefs d’Etat africain au pouvoir. De ces considérations, quelle sera l’avenir de l’Afrique?
A quoi sert alors l’alternance démocratique inscrite dans les différentes Constitutions? Reste-t-elle un décor en trompe l’œil?